jeudi 30 mars 2017

Le sacerdoce du Chef

Ce matin, le Chef salue toute l'équipe du Bleu, en accentuant sur le côté glaireux du Bleu. 
Le Bleu hausse des épaules : vu que depuis 3 jours, l'état du Bleu oscille entre " putride ", " glaireux " et " flatulent " - dixit le Chef -, il commence à être habitué.
De ce fait, le Bleu enchaîne tout de suite :

Le Bleu : Dites, vous pouvez m'envoyer le doc là ?

Il faut l'avouer : le Bleu ne met pas souvent les formes. 
Ce que note tout de suite le Chef, dépité :

Le Chef : Le Bleu, tu pourrais dire au moins : " Chef, pourriez-vous m'envoyer... ?  "
Le Bleu : C'est vrai, pardon. J'aurais dû dire : " Chef, auriez-vous l'obligeance... ? "

Le Chef note l'effort du Bleu et lui envoie ledit document via son téléphone (oui, le Chef est à la pointe de la technologie). 

Le Bleu : Merci.
Le Chef : Ah quand même ! C'est à se demander si on devait apprendre la politesse au Bleu.

Il se tourne vers le Mini Bleu et la cheffe du Bleu :

Le Chef : Vous voyez où on en est ? Ce service avait vraiment besoin d'être repris après 3 ans de laisser-aller. C'est un vrai désastre ! Il n'y a qu'à voir le Bleu. C'est un vrai boulot d'essayer d'éduquer le Bleu. 
Mini Bleu : C'est votre chemin de croix.
Le Chef : Exactement. Tu as tout compris. Vois-tu, j'ai fait des études de médecine, j'ai travaillé aux urgences où j'ai dû gérer des situations de crise importantes. Puis, j'ai travaillé à la Réunion, et là aussi j'ai géré des cas très difficiles. Donc fort de cette expérience, on m'a confié la dure tâche d'éduquer le Bleu. Et on a choisi quelqu'un en adéquation à ce défi.
Le Bleu : C'est quand même vous qui avez choisi. Avec la cheffe.
Le Chef : Et pendant 3 ans, j'ai porté ce sacerdoce de tirer le Bleu hors de sa fange d'ignorance. L'ancien Chef a eu pitié et a pris le relais. Mais usé, il est parti. Le nouveau Chef (ndlr, nommé ici Le Chef du Chef) a essayé lui aussi et il a très vite jeté l'éponge. Donc, j'ai repris ce sacerdoce.
Le Bleu : Dis donc, vous l'avez quand même choisi en me recrutant !
Le Chef : C'est vrai. On a dû sentir que la tâche serait hardie. 

Le Chef s'éloigne, non sans une dernière taquinerie :

Le Chef :  On a dû surtout sentir l'odeur flatulente, gazeuse ce jour-là.

Conclusion : c'est un vrai sacerdoce pour le Bleu d'être le Bleu du Chef.

Et la leçon philosophique du jour de Mini Bleu, au moment de son départ en vacances :

Mini Bleu : On court toujours après le temps pour tout finir au bon moment.

mardi 28 mars 2017

Dieu m'a donné la foi

Ce matin, le Chef s'approche du bureau du Bleu et fait mine de renifler. Ce qui met un peu mal à l'aise le Bleu (qui aime se faire renifler de bon matin ?). 

Le Bleu : Ça va, je ne sens pas les flatulences, contrairement à ce que vous pensez !
Le Chef : Ça, c'est ce que tu dis. Le Bleu, tu es capable d'être putride, glaireux, flatulent...
Le Bleu : Tous les états physiques.
Le Chef : Et même plus !
Le Bleu : Ah bon ? Un autre état physique ?
Le Chef : Oui. Tu peux être une sorte de... quelque chose d'éthéré.
Le Bleu : Éthéré ?
Le Chef : Oui, éthéré. Comme Dieu et le diable, tu vois.

Là, le Bleu est estomaqué par la comparaison :

Le Bleu : Whaouh ! Vous me comparez à Dieu, carrément ! Ben dis donc !

Le Bleu reste ébahi de la comparaison : être comparé à Dieu (qui est Morgan Freeman, comme tout le monde le sait) ou au diable, c'est quand même BEAUCOUP PLUS valorisant qu'un être putride, glaireux et flatulent !!
Le Chef a dû se rendre compte que sa comparaison risquait d'enorgueillir un peu trop le Bleu puisqu'il s'est empressé de préciser :

Le Chef : Ou le diable, hein. C'est pas le même endroit !

Ouais, mais l'enfer, c'est classe quand même ;-) !

D'ailleurs, dans l'après-midi, Mini Bleu a confirmé l'état éthéré du Bleu en la comparant au Cosmos. 

Le Bleu : Ben dis donc, entre Dieu, le diable et le Cosmos, je vais vite développer un complexe de supériorité !

Et pour finir, comme je lui avais promis, je vous laisse avec la leçon du jour de Mini Bleu, philosophe à ses heures :

Mini Bleu : On apprend tous un peu tous les jours. 

 



lundi 27 mars 2017

Ne pas confondre "putride" et "glaireux"

Il est l'heure du mea culpa.
En effet, j'ai commis une erreur dans la note de vendredi, comme me l'a très bien fait remarquer le Chef (rien ne lui échappe) : j'ai confondu "putride" avec "glaireux".
Explications :

Le Chef : Je n'ai pas dit " gnome putride " mais " gnome glaireux ", le Bleu.
Le Bleu : Ah bon ? Ben, que voulez-vous, j'ai tellement l'habitude que vous m'appeliez " putride ". J'ai confondu.  Dans les deux cas, c'est assez ragoûtant.
Le Chef : Et oui, le Bleu, il ne faut pas confondre : tu es un rat putride et aussi un gnome glaireux. Il faut que tu notes correctement la prochaine fois.
Le Bleu : Promis, la prochaine fois j'enregistrerai.

Le Chef commence à s'éloigner mais se rapproche du bureau du Bleu pour préciser la différence entre " putride " et " glaireux ".

Le Chef : Parce que vois-tu, c'est une différence d'états :  " glaireux " c'est de l'état liquide, alors que " putride " c'est plutôt du solide.
Le Bleu : Ben dis donc, manque plus que l'état gazeux alors.
Le Chef : Je n'osais pas t'en parler mais vu que tu en parles, c'est vrai que parfois tu dégages des gaz. Des flatulences ! Une odeur, je ne te dis pas !
Le Bleu : J'en peux plus !
Le Chef (se tournant vers Mini Bleu) : N'est-ce pas que tu l'as remarqué, toi aussi ? Cette odeur que le Bleu dégage ! Tu en deviens vert, Mini Bleu !
Le Bleu : Plutôt Mini Turquoise alors !
Le Chef : C'est vrai, Mini Turquoise, c'est plus approprié ! Et vu que tu es un Bleu en devenir, tu vois ce qui t'attend. Car tous ces états - putride, glaireux, flatulent - arrivent à se mêler et à cohabiter pour former le Bleu. C'est tout un art !

Le Chef commence à s'éloigner, laissant le Bleu entrain de pleurer... de rires, je vous rassure, ainsi que Mini Bleu. Mais avant de partir, il lance :

Le Chef : Ben là, tu as matière pour le blog !

En effet :-) 





samedi 25 mars 2017

Cannibale

Pendant une conversation sur le film " Grave ", qui traite de cannibalisme :

Le Chef  (se tournant vers le Bleu avec un regard digne du loup affamé de Tex Avery) : Moi aussi, j'ai les crocs ! Miam, miam !
Le Bleu : Je ne suis pas bonne à manger, vous savez.
Le Chef : J'ai tout mangé dans ma vie, des insectes, de la larve... Alors du Bleu, ça ira !
Le Bleu (enrhumé) : Oui mais je suis enrhumée, pleine de microbes. Vous allez être infesté.
Le Chef : Il sera de bien cuire la viande de Bleu et les microbes seront tués, ne t'inquiète pas. 
Le Bleu : Oui mais après ça sera trop dur et après, vous allez vous casser les dents !

Alors que le Bleu pensait avoir réussi à sauver sa peau, le coup est arrivé... là où il ne s'y attendait pas :

Mini Bleu : Il pourra faire de belles brochettes juteuses de Bleu.
Le Chef (hilare) : Ah tu vois ! Mini Bleu est d'accord avec moi !
Le Bleu (à Mini Bleu) : Toi, je te retiens !

Conclusion : comme le disait ce bon Jules, on n'est jamais aussi bien trahi que par les siens.

Ci-dessous la bande annonce du film " Grave " qui a inspiré cette conversation... mordante :



vendredi 24 mars 2017

Salut à toi !

Salutations du matin :

Le Chef arrive, salue le Bleu et sa jeune collègue (qu'on nommera Mini-Bleu même si elle n'est pas mini mais "Petit Bleu" était déjà pris :-)) puis jette un coup d’œil dans le bureau de la cheffe du Bleu, qui vient de sortir (la cheffe, pas le bureau).

Le Bleu : Elle est sortie.
Le Chef : Ah ! (déception dans la voix)
Le Bleu : Elle a dû sentir que vous arriviez et elle s'est carapatée avant.
Le Chef : C'est drôle ça, le Bleu !
Le Bleu (sourire aux lèvres) : Il ne fallait pas tendre le bâton pour vous faire battre.
Le Chef : Quoi ?
Le Bleu :  Il ne fallait pas tendre le bâton pour vous faire battre.
Le Chef : Quoi ?

Petit soupir du Bleu : l'âge du Chef commencerait-il à faire de l'effet ?

Le Bleu : Tendre le bâton. Et visiblement y a besoin du cornet.

Éclats de rire de Mini Bleu - ce qui satisfait le Bleu, pas peu fier de son effet. D'autant plus que la réponse du Chef s'est révélée quelque peu... faiblarde (il ne faut pas lui en vouloir, il n'avait pas encore pris son café) :

Le Chef : C'est de ta faute, tu n'as qu'à articuler. On comprend rien à ce que tu marmonnes. Gniark Gniark...

Conclusion : Le Bleu 1 - 0 Le Chef


Salutations du soir :

Le Bleu est à son poste, en plein travail (si, si) quand le Chef passe. Il s'arrête, regarde le Bleu pendant quelques secondes. Sur la défensive, le Bleu lève les yeux, prêt à encaisser l'attaque... qui ne tarde pas à tomber :

Le Chef : Salut le gnome.

Le Bleu soupire :

Le Bleu : C'est pas vrai !
Le Chef : De quoi tu te plains ? Je n'ai pas dit, " le gnome putride ".

(Notez qu'en disant ça, il le dit quand même !)

Le Bleu : Que de gentillesse !
La cheffe (de son bureau) : C'est de la maltraitance.

À ce moment-là, le Chef du Chef - qui est aussi l'ancien chef direct du Bleu et de sa cheffe mais toujours leur chef (mais indirect - bref la hiérarchie c'est compliqué) - arrive et salue tout le monde. La cheffe le prend alors à parti pour l'alarmer sur le sort du Bleu (merci cheffe :-)) :

La cheffe : Vous êtes témoin de la maltraitance du Bleu.
Le Chef du Chef : Comment ça ?
Le Chef : J'ai juste salué le Bleu en la traitant de gnome putride.

(et voilà comment la réputation prend de nouveau un coup, et devant la haute hiérarchie en plus...)

Le Chef : Mais elle a l'habitude. Elle en a même écrit un livre.

Et là on note l'art du Chef de réussir à faire un compliment au Bleu après lui avoir balancé une vacherie. Respect !
Dans sa grande sagesse, le Chef du Chef conclut :

Le Chef du Chef : Si vous communiquez comme ça entre vous, tant mieux alors !

Conclusion : Le Bleu 1 - 1 Le Chef
Balle au centre ?


 

mardi 14 mars 2017

Le retour

Oui, vous qui lisez ces lignes, vous ne rêvez pas : voici un nouveau billet de blog.
La raison de cette publication ?
La voici :
 
3 ans, 5 mois et 22 jours.
C'est le temps de paix, de tranquillité, de sérénité que le Bleu a connu.
Soit 1271 jours sans être sur le qui-vive (ou presque), sans être moqué (ou presque), traité de larve, de Gremlins, de gloubiglouba...
Euh en fait non.
Mais disons que depuis 3 ans, 5 mois et 22 jours, le Bleu "était tranquille, peinard" pour paraphraser Renaud.
Car depuis 3 ans, 5 mois et 22 jours, le Chef n'était plus le chef du Bleu. 
Le Bleu revivait.

Mais le 23 février 2017, tout s'est écroulé lorsque le Chef est entré dans le bureau et a déclaré :





La sentence est tombée : le Chef est de nouveau le Chef du Bleu !!
Et autant vous dire qu'il compte bien rattraper le temps perdu. Le Bleu a du souci à se faire.
Beaucoup de soucis à se faire.
Ce qui laisse présager de nouvelles notes sur ce blog (à la grande joie du Chef qui n'attendait que ça).

Quant à vous décrire la réaction du Bleu à la nouvelle du retour du Chef, disons qu'elle ressemblait un petit peu à ça :


Conclusion : finie la tranquillité du Bleu (Pourquoi ?????)