Aujourd'hui, le Chef a préparé ses cartons pour déménager de son bureau. En effet, dans le cadre du changement d'équipe déjà évoqué sur ce blog, le Chef quitte aussi le bureau où il était pour aller dans un autre bureau, dans une autre aile de bâtiment. Loin du Bleu.
L'intégrité physique du Bleu et du chevalet du Bleu s'en améliorent déjà d'avance.
Bref.
Ce matin, le Chef demande des cartons au Bleu. Le Bleu va en chercher dans la réserve et les passe au Chef en prodiguant au passage un conseil :
Le Bleu : Vous devriez renforcer le fond, avec du scotch. Ils ne sont pas très solides et on a déjà vu des cartons éventrés. J'en ai même déjà fait les frais cette semaine...
Le Chef : Mais non, le Bleu, ça ira.
Le Bleu (se tournant vers une de ses collègues, présente) : Si, arrivé dans le nouveau bureau ou en route, le carton s'ouvre et que tout tombe, appelle-moi pour que je me gausse.
[À noter au passage : le Bleu utilise lui aussi un vocabulaire élevé avec le verbe "gausser". L'enseignement du Chef aura donc au final porté ses fruits. Fermons la parenthèse. ]
Cet après-midi, le Bleu vaque à ses occupations et s'éloigne du bureau du Chef pendant que le Chef finit de boucler ses cartons. Tout d'un coup, PATATRAS !
La collègue se tourne alors vers le Bleu qui, alerté par le bruit, s'est rapproché :
La collègue (hilare) : Ben tu vois, c'était même pas la peine que je t'appelle.
Le Bleu : Pourquoi ? C'est tombé, c'est ça ?
Le Bleu passe alors devant la porte du Chef, ouverte, et voit le Chef, le carton éventré dans les mains, les affaires éparpillées par-terre.
Le Bleu : Je n'ai qu'une chose à dire : je me gausse.
Cette réplique vaut bien sûr au Bleu un regard noir de la part du Chef :
Le Chef : Je veux bien de ton scotch, finalement, le Bleu.
Le Bleu part chercher le scotch ainsi qu'une paire de ciseaux puis retourne dans le bureau du Chef. Le Chef est entrain de récupérer ses affaires et de réarranger le carton sous les yeux de la collègue :
La collègue : Finalement, le Bleu avait raison ce matin...
Le Chef : Le Bleu a souvent raison.
Là, le Bleu marque un temps d'arrêt. Oui, cette révélation du Chef le surprend. Car souvenez-vous le commandement n°6 : c'est le Chef qui a raison, pas le Bleu. Damned ! Le Chef va à l'encontre de ses propres commandements. Vous comprenez mieux la surprise du Bleu :
Le Bleu : Tiens, faut que je l'enregistre ! Je n'oublierai pas de sitôt. Et en plus devant témoin...
Le Chef : Devant témoin, devant témoin. C'est un témoin véreux.
Le Bleu : Oui mais c'est un témoin quand même. C'est beau quand même !
Conclusion : Chamboulez un peu le Chef et il niera les règles et commandements au profit du Bleu. À votre avis, combien de cartons doivent s'écrouler pour qu'il admette que le Bleu n'est plus un bleu ?
M'est avis, beaucoup. Mais on ne sait jamais, tout peut changer.
Bonne soirée bleuesque et n'oubliez pas : si vous êtes un Chef et que vous avez un Bleu sous la main, écoutez-le car le Bleu a souvent raison. Surtout quand il est question de cartons.
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